Comment devenir une véritable sœur

Bae yousun, Seongnam, Corée du Sud

Vue 12,742

Je voudrais partager un témoignage émouvant : une amie, avec qui j’ai vécu comme une véritable sœur pendant de longues années, est devenue aujourd’hui ma sœur céleste.

Je l’ai rencontrée pour la première fois il y a vingt ans, lorsque je suis partie en mission en France. En montant un escalier, j’ai salué une jeune femme et je lui ai dit : « J’aimerais être ton amie. » Elle a accueilli mes mots avec chaleur et spontanéité. Pour un Français, qui considère l’amitié comme une relation qui se construit avec beaucoup d’affection et de temps, ma démarche pouvait sembler maladroite. Pourtant, elle m’a confié plus tard qu’elle avait trouvé ma façon de l’aborder inattendue mais très agréable.

Même après mon retour en Corée, nous avons continué à échanger des courriels et des messages. Sans nous voir pendant de longues années, notre amitié a grandi au point que nous nous appelions « sœurs ».

Récemment, lorsque je lui ai annoncé mon voyage en France pour une mission de courte durée, elle a parcouru cinq heures de route pour venir à ma rencontre à Paris. Après avoir participé à un événement de découverte de la culture coréenne et à un séminaire biblique, nous nous sommes assises face à face. Mon amie, qui ne croyait pas en l’existence de Dieu, s’était toujours montrée réticente lorsque je parlais d’Église ou de Bible. Mais la retrouver enfin après vingt ans rendait le silence impensable. J’ai confié tout à Dieu et j’ai ouvert mon cœur.

« Tu sais, nous nous sommes toujours considérées comme des sœurs. Mais aujourd’hui, j’aimerais que nous le soyons vraiment. »

Elle m’a répondu : « D’accord. » Alors je lui ai expliqué la Pâque, grâce à laquelle nous pouvons devenir sœurs spirituelles en recevant la chair et le sang de Dieu. Elle a aussitôt manifesté le désir de l’observer. Je lui ai dit qu’il fallait d’abord recevoir le baptême, et elle a accepté sans hésitation : « Oui, je veux le recevoir. »

« Alors, il faut connaître le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

Je lui ai alors parlé des trois noms de la Trinité, et du Christ revenu, Dieu venu dans la chair à l’époque du Saint-Esprit en Corée. Elle a accueilli chaque parole avec un cœur ouvert et, aussitôt, elle est née de nouveau comme enfant de Dieu. Voir cette amie, autrefois athée et indifférente à la foi, recevoir le baptême avec joie a été pour moi un véritable miracle.

Beaucoup s’étonnent que nous soyons restées en contact, de la jeunesse jusqu’à aujourd’hui. En réalité, tout ce que j’ai fait a été de répondre à ses messages. Elle, de son côté, ne cessait de maintenir le lien, changeant de moyen de communication si nécessaire.

À travers cette expérience, j’ai compris à nouveau que les relations, même si elles semblent construites par les hommes, sont finalement permises par la grâce de notre Père et de notre Mère célestes. Sans leur volonté, il est impossible de se rencontrer, mais lorsqu’ils relient les cœurs, ni le temps ni la distance ne peuvent être des obstacles. Je rends grâce à notre Dieu Elohim d’avoir tissé ce lien durant toutes ces années et de l’avoir conduit jusqu’au ciel. Je prie désormais que ma véritable sœur dans la foi s’enracine fermement dans la parole et que nous marchions ensemble vers le royaume des cieux.