Sélectionner la langue

Close

Merci de ne pas m’avoir abandonnée

Kim Saerom, Pyeongtaek, Corée du Sud

Vue 5,018

Une collègue rencontrée à mes débuts professionnels, restée proche depuis huit ans, a reçu la bénédiction de la nouvelle vie.

Pendant toutes ces années, je lui ai annoncé la vérité, mais elle refusait de croire en l’existence de Dieu. Un jour, alors que je ne savais plus quelles paroles partager et que le temps passait ainsi, j’ai rêvé qu’elle m’envoyait un message pour aller au café ensemble. À mon réveil, j’ai découvert à ma grande surprise un appel manqué de sa part. Je l’ai rappelée et lui ai raconté mon rêve. Elle a répondu : « On y va, au café ? Pour de vrai cette fois ? » Et aussitôt, je suis partie la retrouver.

Ce jour-là, elle m’a parlé d’une conversation avec sa fille de six ans :

– Maman, quand on a eu tous les âges, qu’est-ce qu’il se passe ?

– Eh bien, on doit partir dans un autre pays, je suppose…

En donnant cette réponse, elle avait soudain pensé que le royaume des cieux devait vraiment exister. Elle m’a dit : « S’il y a un paradis et un enfer, moi je veux aller au paradis. » J’avais du mal à en croire mes oreilles : cette même personne qui affirmait ne croire ni en la Bible, ni en Dieu, ni au ciel, parlait ainsi ! Et ce n’était pas tout : elle m’a confié qu’elle se sentait oppressée ces derniers temps et que, même en se lavant avec de l’eau, son âme restait comme souillée. Elle s’était donc demandé : « Et si je recevais le baptême, où le pardon des péchés est promis ? » J’ai remercié nos Père et Mère célestes de m’avoir montré que les semences semées jusque-là n’avaient pas été vaines.

Je lui ai conseillé de recevoir le baptême dès que Dieu lui mettait une telle conviction au cœur. Elle m’a répondu, déjà décidée : « Allons-y tout de suite ! » et elle s’est levée. Sur le chemin vers Sion, elle m’a dit :

– Je ne comprenais pas pourquoi tu continuais à m’enseigner la Bible chaque fois que nous nous voyions, alors que je te repoussais toujours. Mais finalement, c’était peut-être écrit que ça se passerait ainsi. J’ai l’impression que c’est ma dernière chance. Merci de ne pas m’avoir abandonnée pendant ces huit ans.

– Je crois que Dieu m’a poussée à continuer, pour que je ne lâche jamais ta main. C’est la preuve qu’il t’aime énormément.

– Oui… je le crois aussi. Merci, Dieu.

Tout au long du trajet, j’étais émue de voir l’œuvre divine, qui avait fait fondre son cœur dur comme la pierre et l’avait amenée à espérer le royaume des cieux. À Sion, après avoir étudié davantage la parole, elle est née de nouveau comme enfant de Dieu. Pendant la prière, elle s’est mise à pleurer soudainement, sans savoir pourquoi. En la serrant dans mes bras, j’ai moi aussi versé des larmes de joie.

Sur le chemin du retour, elle disait se sentir légère, libérée, et remerciait Dieu. Elle m’a confié qu’elle irait désormais à l’église avec zèle. Son visage souriant brillait de bonheur.

Et comme elle l’avait promis, elle est venue à Sion le sabbat suivant, accompagnée de ses enfants. Bien que ce fût son premier culte, elle disait « Amen » et étudiait la parole avec application et révérence.

Avant son baptême, elle m’avait posé cette question :

« Si je vais dans ton église et que je crois en Dieu, pourrais-je vivre sans inquiétude, comme toi ? Tu as toujours l’air en paix et confiante. On dirait que les choses vont toujours bien pour toi. Est-ce grâce à ta foi ? »

Je lui ai répondu que lorsque l’on devient enfant de Dieu, il devient un soutien sûr, qui nous protège et nous accompagne toujours. En parlant avec elle, j’ai compris à nouveau combien la conduite quotidienne d’un croyant peut guider une âme vers le salut.

En repensant aux années passées à attendre qu’elle accueille la vérité, je rends grâce à Dieu qui m’a permis de récolter ce fruit, conformément à sa parole : « Tu leur diras mes paroles, qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas ». En réalité, je n’ai rien fait d’autre que cela. Dieu, par de simples conversations de la vie quotidienne, a fait germer la semence de la parole en elle. Je prie de tout cœur pour que ma sœur, désormais enfant du ciel, tienne fermement la main de nos Père et Mère célestes, et chemine avec eux jusqu’au royaume des cieux.