Pourquoi des heures fixes de prière chaque jour, et que signifient-elles ?
La vie de l’homme repose sur trois conditions indispensables : respirer, se nourrir et se mouvoir. Sans elles, pourrions-nous subsister ? De même, spirituellement, la prière est le souffle, la parole la nourriture et la prédication le mouvement. Or, tout comme sans respiration la vie terrestre s’éteint, sans prière l’âme n’atteint pas le salut. C’est pourquoi l’Écriture exhorte : « Priez sans cesse. »
Puisque cette pratique est vitale, Dieu a donné un cadre. Il a établi le sanctuaire céleste, lieu du pardon des péchés. Là, le Christ, en tant que souverain sacrificateur, présente pour nous l’offrande spirituelle selon les règles instituées – et le prix en est son propre sang.
Après les avoir révélées à son prophète, Moïse, Dieu lui ordonna d’ériger le sanctuaire terrestre, où le devoir sacerdotal serait rendu. En effet, les rites de l’époque mosaïque représentaient seulement l’ombre et l’image du culte véritable accompli dans la demeure d’en haut. Conformément à la loi, en Israël, les sacrificateurs exerçaient le service à l’intérieur, tandis que le peuple priait à l’extérieur (Lu 1:8-10).
Outre les animaux expiatoires pour les fautes personnelles, s’ajoutaient des victimes régulières : l’holocauste du matin et du soir, celui du sabbat chaque semaine, et les cérémonies des fêtes aux jours fixés.
Toutes ces prescriptions terrestres constituaient un signe préfigurant la réalité céleste à venir. Déjà, dans l’Ancien Testament, le sang des animaux annonçait que le Christ serait l’offrande parfaite, ouvrant l’accès à l’adoration des saints. Les moments consacrés de l’holocauste quotidien trouvaient en lui leur accomplissement : il fut crucifié à la troisième heure (vers 9 h du matin) et mourut à la neuvième (vers 15 h).
Dès lors, dans le Nouveau Testament, ces heures, 9 h et 15 h, sont celles où les voix des orants montent vers le trône de majesté, unies à son sacrifice dans le sanctuaire d’en haut.
Les membres de l’Église primitive priaient à tout moment, mais ils respectaient aussi les rendez-vous sacrés, et participaient fidèlement aux heures de prière, afin de communier au vrai sacrifice (Ac 3:1).
Un dernier point à préciser est que le système horaire utilisé par les Juifs au temps de Jésus différait du nôtre : le lever du soleil marquait la première heure, et le coucher du soleil la douzième. Ainsi, en été, une heure dépassait soixante minutes, tandis qu’en hiver elle en comptait moins.
En conséquence, ces invocations se tiennent en été à 9 h et 15 h, et en hiver à 10 h et 14 h 30.