Un chemin facile et un bon chemin

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Il y a toujours un chemin facile et un bon chemin devant nous. En Corée sous l’occupation japonaise, certains ont choisi une vie aisée et commode en ne pensant qu’à leur propre confort alors que d’autres ont pris le droit chemin en se donnant à l’indépendance du pays. Leur choix a scellé leur sort : les premiers sont aujourd’hui appelés traîtres de la nation et les derniers ont laissé leur nom à la postérité avec leurs efforts louables pour la libération.

Dans la vie de la foi également, il y a un chemin facile et un bon chemin. Nous avons jusqu’à présent emprunté la bonne voie tracée par Dieu. Pendant que beaucoup de gens penchaient vers le culte du dimanche comme si c’était raisonnable et normal, nous avons observé le sabbat selon la parole de Dieu. Lorsque tout le monde était en pleine effervescence à l’approche de la fête de Noël, nous avons gravé dans notre cœur la Pâque de la nouvelle alliance établie avec le sang de Dieu en détrompant les autres de leur erreur afin de les conduire sur le droit chemin.

Un chemin facile est accessible à tous, mais un bon chemin ne l’est pas. Nous allons dans ce chapitre prendre le temps de réfléchir sur le choix que nous avons fait et ferons. Je souhaite que vous puissiez toujours choisir un bon chemin et mener une vie conforme à la volonté de Père et Mère célestes.

Si vous souhaitez entrer dans le royaume de Dieu

Nous nous trouvons parfois à la croisée des chemins. Un bon chemin présente des épreuves et des tribulations. Tentés par un chemin commode, beaucoup de gens arrivent à se dire : « Si tout le monde ne se complique pas la vie, pourquoi pas moi ? »

Satan ne cesse de nous mettre à l’épreuve et de nous tenter en nous poussant vers le chemin facile. En revanche, Dieu nous attire à chaque instant vers la bonne direction, car c’est par là que nous arriverons au royaume des cieux.

« Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. » Ac 14:21-22

Les souffrances sont inévitables pour les bons chrétiens. Satan, le maître du monde, ne nous laisse pas librement accéder au royaume des cieux. Ses ministres ont peur que nous annoncions la lumière qui dévoile leurs mauvaises œuvres obscures ; ils nous haïssent et nous repoussent (Jn 3:19-21). D’où des tribulations inévitables avant notre entrée au royaume de Dieu.

Faut-il donc choisir un chemin confortable et contourner les afflictions ? C’est exactement ce à quoi vise Satan. La voie qu’il nous propose se termine par le jugement et la perdition. Nous devrions plutôt suivre avec patience le bon chemin, pierreux et malaisé, mais qui nous mène au royaume éternel des cieux.

Le bon chemin est peu fréquenté, car il est dissuasif pour ceux qui n’ont pas la volonté forte et inébranlable d’aller au royaume des cieux. Il est en ce sens décrit dans la Bible comme la porte étroite et le chemin resserré (Mt 7:13-14).

Jésus a choisi le bon chemin

Choisir entre le chemin facile et le bon chemin est une épreuve. Jésus nous a donné l’exemple en prenant lui-même la bonne direction :

« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur, s’étant approché, lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Mt 4:1-4

Lorsque Jésus avait une faim extrême, Satan a joué sur sa faiblesse et l’a tenté en lui demandant de transformer les pierres en pains. Il savait bien que Jésus en était plus que capable, à tel point qu’il lui suffisait de prier une seule fois pour nourrir cinq mille personnes avec cinq pains d’orge et deux poissons.

Au moment du choix, cependant, Jésus a pris le bon chemin sans l’ombre d’une hésitation. Préférer manger sous prétexte de la faim est plutôt ce qu’a fait Ésaü qui n’avait fait aucun cas du droit d’aînesse. Juste après avoir terminé son jeûne de quarante jours, sans manger ni boire, même dans cette situation pénible et terrible, Jésus y a fait face en disant : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Il nous a ainsi montré qu’il faut vivre de la parole de Dieu, quelles que soient les conditions où nous nous trouvons, malgré une faim terrible ou des difficultés énormes.

« Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Mt 4:5-10

Cette fois-ci, Satan a tenté Jésus en l’incitant à se jeter du haut du temple parce que Dieu le protégerait, autrement dit, de ne pas se compliquer la vie. Mais Jésus lui a rétorqué : « Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » Il nous a ainsi montré que Dieu n’est pas quelqu’un à tenter, mais à croire. Si Jésus avait battu les soldats romains, les souverains sacrificateurs, les pharisiens et les scribes pour éviter la crucifixion et mené une vie aisée, aurions-nous pu être sauvés ? Bien que tout-puissant, il a opté pour le droit chemin en se sacrifiant en vue de sauver ses enfants.

Enfin, Satan a demandé à Jésus de l’adorer en lui proposant toute la gloire du monde en retour, mais Jésus l’a écarté en citant l’enseignement de la Bible : « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Refuser le chemin facile au profit du bon chemin qui est pénible était l’exemple directement donné par Jésus qui est venu en chair sur cette terre.

Le choix et la demande de Jésus : vivre pour prêcher

Satan nous offre toujours un chemin facile. Il murmure à côté de nous : « Fais ceci, et ne complique pas les choses », « Pour une fois ! Et tu rendras facilement ta vie meilleure. » Mais Christ nous a enseigné dès le début de son ministère de l’Évangile d’avancer vers la justice avec foi même si nous sommes confrontés à des épreuves ou des afflictions.

Si vous préférez le chemin facile, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être tenté par Satan, mais si vous optez pour le bon chemin, vous pouvez déjouer tous les complots de Satan. Lequel est préférable d’après vous ? J’espère que vous pourrez emboîter le pas au Christ qui a pris le droit chemin.

« Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » Mt 4:17

Après avoir surmonté toutes les épreuves, Jésus a avant tout commencé à annoncer le royaume des cieux, autrement dit, à prêcher. Il a lui-même pris le chemin de l’Évangile et nous a montré que c’était la plus grande justice.

L’évangélisation mondiale est d’ailleurs la dernière requête que Christ nous a laissée sur cette terre :

« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mt 28:18-20

Jésus a crié au début : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche », puis il s’est donné au salut de l’humanité en prêchant pendant trois ans et demi avec ses disciples. Après sa résurrection et son Ascension, il a confié à ses disciples cette mission juste.

Annoncer l’Évangile n’est pas toujours facile. La prédication s’accompagne de nombreuses difficultés. Enfin, il est fort difficile de convertir à Dieu les âmes déjà remplies de désirs du monde. C’est pourquoi l’apôtre Paul l’a comparé à la douleur de l’accouchement (voir 1 Co 4:15 ; Ga 4:19). Mais puisque c’est pour cela que nous existons et que c’est la bonne manière de vivre sur cette terre, Dieu nous invite à considérer notre entourage plutôt que de ne penser qu’à nous-mêmes. Nos Père et Mère célestes nous appellent à sauver tout le monde et à retourner à la patrie céleste ensemble.

Dieu nous montre clairement dans la Bible comment nous pouvons imiter Christ dans la vie : suivre Père et Mère sur le bon chemin plutôt que le chemin facile, ce qui nous permettra de sauver beaucoup d’âmes.

Le choix de Jonas : un chemin facile et un bon chemin

Même si l’évangélisation entraîne toutes sortes d’épreuves, nous devrions toujours prendre la bonne direction. Le cas de Jonas nous fait entrevoir ce qui se produit au bout d’un chemin facile et d’un bon chemin :

« La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas, fils d’Amitthaï, en ces mots : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle ! car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. Et Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face de l’Éternel. Il descendit à Japho, et il trouva un navire qui allait à Tarsis ; il paya le prix du transport, et s’embarqua… » Jon 1:1-3

Dieu a ordonné à Jonas de prêcher sa parole à Ninive, la capitale de l’Assyrie qui avait fait souffrir les Israélites. Mais le prophète a essayé de s’enfuir à Tarsis tout en abandonnant sa mission du fait que les habitants de Ninive étaient incrédules et idolâtres. Autrement dit, il a choisi le chemin facile pour ne pas faire face à l’ennui plutôt que le bon chemin proposé par Dieu. Il a tenté de fuir et s’est embarqué sur un navire sans réussir pourtant à passer inaperçu par Dieu :

« Mais l’Éternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s’éleva sur la mer une grande tempête. Le navire menaçait de faire naufrage. […] Et ils se dirent l’un à l’autre : Venez, et tirons au sort, pour savoir qui nous attire ce malheur. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. » Jon 1:4-7

Lancé dans la mer, Jonas a été recueilli dans le ventre d’un grand poisson préparé par Dieu. Il y a prié avec repentance et s’est résolu à s’adapter à la volonté de Dieu même si ce ne serait pas sans difficulté. Lorsqu’il s’est tourné vers le droit chemin, Dieu a fait que le poisson le crache sur la terre ferme et lui a de nouveau donné son ordre :

« La parole de l’Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois, en ces mots : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et proclames-y la publication que je t’ordonne ! Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l’Éternel. […] Jonas fit d’abord dans la ville une journée de marche ; il criait et disait : Encore quarante jours, et Ninive est détruite ! Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne […] Et il fit faire dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands : Que les hommes et les bêtes, les boeufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables ! Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point ? Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. » Jon 3:1-10

Après s’être repenti, Jonas a reçu l’ordre de Dieu d’aller à Ninive et a immédiatement pris le bon chemin. Quand il y a prêché la parole de Dieu, il a vu le miracle inespéré se produire. Tous les habitants de Ninive, y compris le roi, ont regretté leurs péchés en jeûnant et cru en Dieu. Résultat, 120 000 personnes ont été délivrées du désastre prévu (Jon 4:10-11).

Tout ce qui a été écrit dans la Bible l’a été pour notre instruction (Ro 15:4). Quelle est donc la leçon à tirer de l’anecdote de Jonas ? Ce prophète a d’abord choisi le chemin facile et a été puni par Dieu. Il s’est ensuite repenti, a annoncé la parole de Dieu sans crainte et a pu, contre toute attente, sauver 120 000 Assyriens. Si le Nouveau Testament nous raconte que, poussé par le Saint-Esprit de la Pentecôte, Pierre a sauvé trois mille ou cinq mille personnes en un jour, il est rare de voir dans l’Ancien Testament la repentance d’aussi grand nombre de païens qui ne connaissaient pas Dieu. Tout cela était possible parce que le prophète a choisi le bon chemin avec cette ferme résolution : « Si je dois périr, je périrai ! »

Le choix de ceux qui sont jugés dignes par Dieu et leur résultat

On aime le chemin facile. Mais nous devrions savoir choisir le bon chemin. Quelle que soit l’obstacle devant nous, Satan recule si nous prenons le droit chemin conformément à la volonté de Père et Mère.

Nos parents célestes nous ont eux-mêmes donné l’exemple et les enseignements pour que nous, leurs enfants, privilégions le chemin de la justice qui est pénible au chemin facile. Et nous avons suivi leur modèle jusqu’à présent, ce qui a fait prospérer notre Église.

En ce moment, tous nos membres prêchent l’Évangile à travers le monde avec la ferme volonté de sauver l’humanité. Nous prêchons parce que c’est juste de le faire, parce que nous ne pouvons pas laisser les autres aller en enfer. Nous nous demandons donc : « Comment faire pour les faire se repentir et aller au royaume des cieux ensemble ? » Une question inutile pour ceux qui préfèrent une vie tranquille. Quand Jonas a choisi le chemin commode, il aimait son confort et n’a pas pris en considération les autres. Mais quand il a pris le chemin qui était juste, il était même prêt à mourir en prêchant, et Dieu a conduit les habitants de Ninive à la repentance. Si nous prenons à notre tour le bon chemin, Dieu répandra sur nous la grâce et le pouvoir qu’il avait accordés à Jonas et nous verrons certainement le salut de toute l’humanité !

« … puisque Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Évangile, nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu qui sonde nos coeurs. » 1 Th 2:3-4

La prédication est la mission confiée seulement à ceux qui sont jugés dignes par Dieu. La Bible dit que ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. C’est parce que Dieu n’ignore pas que ce n’est jamais facile de porter un fruit qui nous demande de nous charger de notre propre croix et de participer à la Passion du Christ.

La parabole des talents ne dit pas autre chose : celui qui a reçu cinq talents les a aussitôt fait valoir et a gagné cinq autres alors que celui qui a reçu un talent l’a enterré sans rien faire (Mt 25:14-30). Cacher le talent dans la terre et fainéanter n’est pas difficile. Mais ce silence ne produit rien. En revanche, si vous prêchez avec ferveur sans être découragé par les épreuves, vos efforts rapporteront beaucoup de talents.

J’espère que vous, toute la famille de Sion, pourrez obéir à Dieu, affronter toutes les difficultés et opter pour la bonne direction. Les épreuves vous attendent sur ce chemin, mais les fruits tellement précieux aussi. Faisons un retour sur notre vie et demandons-nous : ne sommes-nous pas semblables à celui ayant reçu un talent et menant une vie facile ? Courons-nous en ce moment sur le droit chemin pour gagner dix talents ? Je vous prie de choisir le bon chemin pris par Père et Mère, d’entrer dans le royaume des cieux sans échec et de conduire tous les peuples au pays céleste avec la bénédiction du Saint-Esprit.