
C’est l’histoire d’une sœur qui a partagé la vérité avec sa meilleure amie et l’a conduite à Dieu. Cette amie tenait son commerce sans jamais se ménager. La sœur, elle, travaillait dans un restaurant et ne dispose que d’un seul jour de repos hebdomadaire, qu’elle consacrait toujours à aider son amie à étudier la Bible.
Sachant que la commerçante n’avait même pas le temps de prendre un vrai repas chaud, nous avons préparé des lunchs remplis d’amour – soupe, nouilles et autres plats réconfortants – et nous les avons apportés à sa boutique. Elle en a été émue et les a mangés avec reconnaissance.
Après un moment d’échange, nous avons décidé d’étudier la Bible. Faute de bureau, nous nous sommes installées à une table dans le hall. Comme des gens passaient sans cesse, je lui ai demandé si cela ne la dérangeait pas. Elle a répondu que non et s’est assise. À peine avions-nous lu un verset qu’un client l’a appelée. Après l’avoir servi, nous avons essayé de reprendre, mais cette fois le téléphone a sonné de partout.
Dans l’impossibilité de continuer, elle paraissait gênée. Soudain, elle a posé la main sur la Bible et a dit :
« Pas besoin de m’expliquer ce qui est écrit. »
J’ai été d’abord surprise, pensant qu’elle ne voulait plus étudier.
Mais ses paroles suivantes m’ont profondément touchée.
Elle a confié qu’elle connaissait le cœur de son amie, qui renonçait à son unique jour de repos pour elle, ainsi que l’effort des membres de Sion, qui prenaient soin de lui préparer un repas. Tout cela, disait-elle, exprimait le désir sincère de la voir grandir comme un fruit spirituel solide. Puis, regardant sa fidèle amie à ses côtés, elle a ajouté :
« Pour moi, mon amie, c’est la Bible. Même dans les épreuves, elle garde le sourire et remercie Dieu. Elle vit avec piété et espérance du royaume des cieux. En la voyant, je me suis dit : si je la suis, j’irai aussi au ciel. Depuis des années, elle me soutient, toujours fidèle et intègre. Alors je ferai ce qu’elle me conseille. Ne vous inquiétez pas pour moi. »
Elle a poursuivi en racontant que chaque fois qu’elle traversait des épreuves, notre sœur la réconfortait : « Courage, tiens bon… Allons ensemble dans le ciel où il n’y a plus de souffrance. » Et elle répondait : « Oui, allons-y ensemble. » Ainsi avait-elle trouvé appui et force.
J’ai été profondément marquée par la beauté de leur amitié et la solidité de leur foi. Bien sûr, la parole de Dieu, nourriture de l’âme, ne peut pas être négligée. Je l’ai donc encouragée à étudier sérieusement dès qu’elle en aurait l’occasion. Elle a promis d’engager quelqu’un pour la remplacer une journée afin de se consacrer pleinement à l’étude la semaine suivante.
J’ai réalisé une fois encore que chacun de nos gestes peut rapprocher une personne de Dieu ou, au contraire, l’en éloigner. N’est-ce pas pour cela que Jésus a dit que nous sommes la lumière du monde et le sel de la terre ? Car notre comportement influence grandement la recherche des enfants célestes dispersés.
Je me suis examinée : à quel point suivais-je réellement les enseignements bibliques ? Puis j’ai remercié sincèrement nos Père et Mère célestes de m’avoir permis de rencontrer cette précieuse sœur et de tirer une si belle leçon. Comme Elohiste aspirant à l’amour d’Elohim, je voudrais moi aussi m’efforcer de répandre la fragrance du Christ.