
Le fils du roi d’Israël, Absalom, se révolta et s’empara de la ville de son père. Avec ses conseillers, il complota pour le faire périr.
David, quant à lui, envoya une armée afin de rétablir l’ordre dans le royaume. À la porte de la ville, il donna cet ordre aux chefs :
« Par égard pour moi, ménagez le jeune Absalom ! »
La bataille dans la forêt d’Éphraïm fut acharnée. Les insurgés furent écrasés, et le fils rebelle trouva la mort, transpercé par la lance de Joab, fidèle serviteur du roi.
Quand la nouvelle parvint à David, il monta dans la chambre au-dessus de la porte et éclata en sanglots :
« Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! »
Cet enfant indocile avait usurpé le trône et cherché à ôter la vie à son propre père. Pourtant, celui-ci l’appelait encore « le jeune Absalom » et demandait que l’on le traite avec indulgence. Il espérait un repentir, un retour dans ses bras. Mais il ne récolta que la douleur d’un chagrin irréversible. « Si seulement j’étais mort à ta place… » Le coupable paya pour ses fautes, et cependant le roi se lamenta de n’avoir pu donner sa vie en échange.
Il est des situations où la logique humaine échoue. Ici se révèle l’amour paternel : aimer son enfant plus que soi-même, même lorsqu’il voulait sa perte.